Sélection éclectique de films sur pellicule
Samedi 27 novembre
19h > 00h
DANS LE CADRE DU TEMPS FORT IMAGES MIGRANTES, REGARDS SUR L’HOSPITALITÉ – DU 25 AU 29 NOVEMBRE 2021
Pour cette soirée événement, carte blanche au Gran Lux ! Le collectif cinéphile stéphanois s’installe à Goutelas avec ses projecteurs 35mm et 16mm pour un bond dans les années 1950 et 1970. L’hospitalité éclairée par le cinéma d’auteur… À ne pas manquer !
Les films au programme :
Les statues meurent aussi – Chris Marker, Alain Resnais et Ghislain Cloquet (France | 1953 | 30 min)
« Quand les hommes sont morts, ils entrent dans l’histoire. Quand les statues sont mortes, elles entrent dans l’art. Cette botanique de la mort, c’est ce que nous appelons la culture. »
C’est ainsi que commence ce documentaire controversé qui pose la question de la différence entre l’art nègre et l’art royal, mais surtout celle de la relation qu’entretient l’Occident avec l’Afrique. À l’époque, les mouvements de décolonisation n’en sont encore qu’à leurs débuts.
C’est faute d’autorisation de tournage au Sénégal que Paulin Soumanou Viera décide de tourner son premier court métrage à Paris. Ce film raconte la vie d’étudiants Africains à Paris, leurs rencontres et la nostalgie qu’ils éprouvent loin de leur terre natale. L’Afrique est-elle aussi sur les bords de la Seine ? Ou au Quartier Latin ? Interrogations aigres-douces d’une génération d’artistes et d’étudiants à la recherche de leur civilisation, de leur culture, de leur avenir.
Kalla – François Villiers (France | 1955 | 18 min)
Installé à Paris, l’étudiant camerounais Kalla se remémore l’apparition de sa vocation comme ingénieur en dépit des traditions populaires de son village natal. A travers l’histoire de sa scolarité, son orientation au Cameroun puis en France, il explique également les sentiments qui le motivent à fournir à l’ancienne colonie des compétences en hydroélectricité.
Composé d’images prises sur le vif et de témoignages, ce film dénonce avec force la politique alors suivie par la France en matière d’immigration. On va, très simplement, rencontrer les étrangers à la gare d’Austerlitz où ils arrivent avec tous leurs bagages, dans les quartiers d’Aubervilliers ou de Nanterre qu’ils occupent, puis sur les chantiers où ils travaillent. Si la parole des immigrés est mise en avant, s’entendent également celle des syndicalistes accompagnant les luttes de ces travailleurs invisibles, celle des maires communistes de Seine-Saint-Denis confrontés à la concentration forcée.
Étoile aux dents ou Poulou le Magnifique – Derri Barkani (France | 1971 | 83 min)
Dans les années 70, quartier de la Goutte d’or, trois amis d’origine algérienne, mi-Pieds Nickelés, mi Vitelloni, vivent d’expédients. Poulou le plus mauvais boxeur toutes catégories, Amar le plus maladroit voleur de tous les temps et Jibé, écrivain public auprès de compatriotes illettrés dont il connaît la vie en détail.
10€ | 8€ tarif réduit
Sur réservation
Dîner possible à Goutelas, 12€ sur réservation
Photo © Afrique sur Seine – Paulin Soumanou Vieyra, Mamadou Sarr et Jacques Mélo Kane (France | 1955 | 22 min)